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archiprêtre alexandre turincev

Alexandre Alexandrovich Turincev est né le 15 avril 1896 dans le village de Pushkino, dans la province de Moscou. En 1914, Alexandre termine le lycée classique de Vladimir et entre à la faculté de droit de l'Université de Moscou. De 1916 à février 1918, il est sur le front, et en février 1919, il est mobilisé dans l'armée Rouge. Cependant, à son arrivée sur le front de Petrograd en mai 1919, il passe dans l'armée des volontaires du général P. Youdenitch, dans laquelle il combat sur le front du Nord-Ouest jusqu'en janvier 1920. Le père, la mère et les sœurs d'Alexandre Turintsev restent en Russie.

En 1921-1922, Il devient membre du cercle littéraire de Varsovie «la Taverne des poètes», dirigé à l'époque par А. L. Böhm. Dès son arrivée à Prague en 1922, il est admis dans le cercle littéraire appelé «l'Ermitage des poètes», où il a l'occasion de rencontrer Marina Tsvetaeva. En cette période d'essor littéraire de Turincev ses articles et critiques, poèmes et histoires paraissent sur les pages de divers journaux et revues. En novembre 1925, il est admis à l'Union des écrivains et journalistes russes de Tchécoslovaquie. Mais en 1926 Turincev s'installe à Paris, accepte tout travail, peint des châles pour l'atelier de B. C. Krajevitch et Dovid Knut, chante dans le chœur de l'église Saint-Serge et de l'Opéra privé russe de A. A. Tsereteli. En 1927, il entre à l'institut Théologique Orthodoxe Saint-Serge à Paris, qu'il termine en 1931. Il s'éloigne de la littérature, rompt ses liens avec les œuvres profanes. De tristes nouvelles lui parviennent de Russie: son père et sa mère sont décédés, ses sœurs Natalia et Maria ont été arrêtées (Maria a été fusillée). En 1939, Alexandre Alexandrovich Turincev épouse Tatyana Viktorovna Milobendsky (1913-1950). En 1942, ils ont un fils Alexandre, en 1944 — une fille Maria. Après la guerre, en 1948 il est ordonné diacre et, en 1949 prêtre, rattaché en tant que second prêtre à la paroisse des Trois Saints Docteurs à Paris. En 1961, le père Alexandre devient recteur de cette paroisse, qu'il servira jusqu'à son décès.

Le père Alexandre était estimé de tous, ami d'un nombre impressionnant de personnes dans les milieux les plus divers. Le père Alexandre était un homme de grande culture et d'une grande curiosité d'esprit, toujours éclairée - quel que soit le domaine concerné, poésie, philosophie, politique - par ce qui était l'essentiel de sa vie : contemplation permanente du mystère et relation personnelle profonde avec Dieu. Selon les témoignages unanimes de ceux qui l'ont connu, c'est ce qui faisait de lui un pasteur exceptionnel, capable grâce à sa vision spirituelle, d'entrer dans les situations contemporaines les plus concrètes et, lorsqu'il s'agissait d'aider quelqu'un, de le faire avec un sens particulièrement aigu de la valeur inestimable de toute personne humaine. Il est resté veuf avec deux jeunes enfants qu'il a élevés en leur montrant le sens de l'essentiel. C'est à sa femme, décédée prématurément d'un cancer, que le père Alexandre devait à bien des égards son propre développement spirituel.

Ses obsèques ont eu lieu le 28 décembre 1984 sous la présidence du métropolite Vladimir de Rostov, exarque du Patriarcat de Moscou pour l'Europe occidentale, venu spécialement pour cette occasion.