Basile MAKLAKOFF

Diplômé de la 5ème école secondaire de Moscou en 1887, il a poursuivi ses études au département naturel de la faculté de physique et de mathématiques de l'Université de Moscou. Il en a été expulsé pour manque de fiabilité politique puis a été rétabli à l'Université à la faculté d'histoire et de philologie et a obtenu son diplôme en 1894. Il a obtenu en tant qu'externe son diplôme de la faculté de droit de l'Université de Moscou en 1896. Il a fait partie du Cercle des jeunes avocats de Moscou, a fourni une assistance juridique aux pauvres, a participé aux plus grands procès de son temps, notamment à la défense de l'affaire M. Baylis. À partir de 1906, il est membre du Comité Central du parti démocratique constitutionnel KD. Membre des Doumas d'Etat II, III et IV de Moscou. A partir de 1914, il participe activement à l'Union des Zemstvos de toute la Russie. Pendant la révolution de Février, il fut commissaire du Comité Provisoire de la Douma d'état au ministère de la justice. Le 25 juin 1917, par une nouvelle loi électorale, il est élu à la Douma municipale de Moscou sur la liste du parti constitutionnel-démocrate. En juillet 1917, le Gouvernement provisoire le nomme ambassadeur à Paris, il est également élu membre de l'Assemblée Constituante, et jusqu'en octobre 1924 (jusqu'à la reconnaissance par la France de l'URSS) il assure de facto ses fonctions d'ambassadeur. En 1924, il dirige le Bureau des réfugiés russes au ministère français des affaires étrangères et en même temps le Comité des Émigrés, dont il a été président jusqu'à sa mort. À partir de 1922, il est président de la Communauté de Moscou à Paris, puis en est président d'honneur. En 1926, il est membre du conseil juridique auprès du Comité des zemstvos et municipalités russes de secours aux réfugiés russes à l'étranger (Zemgor). A partir de 1927 il préside le Comité central pour l'organisation des Journées de la culture russe. Il a participé aux réunions de la rédaction de la revue «Zveno», de l'association littéraire «La lampe verte», de l'Union des personnalités de l'art russe, de la revue «Notes modernes», etc. Membre du Comité public russe pour l'aide aux affamés en Russie, membre du bureau du Comité d'aide aux écrivains et scientifiques russes en France. En 1931, il a fait partie de la Commission d'élaboration du texte de l'appel aux bolcheviks contre la vente des valeurs artistiques russes. Il a fait des exposés dans le cadre du programme «Conversations sur la culture russe» à l'Université populaire russe. Président du conseil des anciens ambassadeurs russes à Paris. Membre du conseil administratif et financier de l'institut technique supérieur russe. Président des comités Pouchkine à Paris. Président de la section russe de l'Institut d'histoire de l'émigration politique contemporaine à Paris. Il a fait partie de divers comités jubilaires et soirées dédiées à la mémoire d'écrivains et artistes. Il a été arrêté par la Gestapo en avril 1941 et a passé cinq mois en prison. Il a participé à l'organisation du mouvement de Résistance russe en France, a participé à l'assemblée constituante de l'Union des émigrés russes pour le rapprochement avec la Russie Soviétique en 1945, a été élu président honoraire de cette association, mais s'est très rapidement résolument éloigné de tout contact avec les autorités soviétiques. Membre honoraire de l'Union des avocats russes à l'étranger. Membre fondateur des loges L'Etoile du Nord, La Russie Libre, Le chapitre souverain. Il a fait des exposés lors des réunions des loges. Il a contribué à différents journaux et revues: «Notes modernes», «Russie Illustrée», «Monde et art», «Nouvelle revue», «Renaissance», «Dernières nouvelles», «Nouvelles russes», «Victoire», «Intransigeant», «Excelsior», «Comité national d'études sociales et politiques», «Liberté», «Mercure de France», «Le monde slave», «Revue de France», etc. Il a publié des livres à Paris: «Tolstoï et le bolchevisme: discours» (1921). "A propos de Léon Tolstoï: deux discours" (1929), "Le Pouvoir et le public au déclin de la vieille Russie: souvenirs (1936)" , "La deuxième Douma : souvenirs d'un contemporain" (1936).