dimitry parfenoff
Né à Saint-Pétersbourg. il a pour parrain l'Abbé de la cathédrale Saint-André de Kronstadt,Yvan Ilyich Sergiev, Saint Jean de Crontadt. En 1916, il est admis dans le Corps de la Marine. En 1917, il est envoyé en Extrême-Orient sur un croiseur auxiliaire. À partir du 12 novembre 1917, il embarque sur le voilier l'"Aigle".
En 1918 il suit, simultanément avec son embarquement, les cours de l'Ecole navale de Vladivostok. Le 31 janvier 1920, l'"Aigle" quitte Vladivostok pour Singapour, où il est intégré dans les Garde-marine du navire le 11 avril 1920.
Transbordé sur un bâtiment de communication navale, le"Yakut", le 27 octobre 1920, il rejoint l'armée russe blanche à Sébastopol, où sur décision du Général P. Y. Wrangel, il est promu aspirant (midschman) le 1er Décembre 1920. Après l'évacuation de la Crimée par l'escadre russe, il se retrouve à Bizerte, alors port de guerre français. Promu enseigne de vaisseau, il est responsable jusqu'en 1925 de la 4ème Section de la 2ème Compagnie des Elèves-officiers de Marine de l'Escadre russe en Tunisie.
Depuis 1926 en exil en France, il vit à Paris, où il épouse Tatiana Constantinovna Ogloblenskaya (née le 21.02. 1903).
En exil, Dmitry Dmitrievich a d'abord travaillé pour une firme suédoise. En 1929, il assure des cours pour les Gardes-marine à Paris, et est membre de l'Association des Officiers de la Marine impériale russe (AAOMIR). Membre du conseil paroissial de l'église "Les signes de la Mère de Dieu", il a dirigé la commission pour sa construction.
Il est l'auteur d'un mémoire , "La vie de l'Unité des forces spéciales en Yougoslavie", publié en 1922 à Bizerte. Il a plus tard rédigé des articles sur l'histoire de l'Ecole de la Marine russe en exil, réunis dans un livre collectif, "Le berceau de la Marine" (Paris, 1951).
Sa vie matérielle est devenue très modeste, alors qu'il était issu d'une famille extrêmement fortunée.
Sa vie en France est celle d'un immigré russe typique dans la mesure où il vit dans des conditions difficiles, travaillant dans les années 1930 comme ouvrier, en particulier dans l'industrie automobile. Il est l'un des gardes du corps du général Miller, l'un des chefs militaires russes blancs réfugiés en France.
Quand, au cours de la Seconde Guerre mondiale, il reçoit la nationalié française à la naissance de sa fille Marianne, déclarée française, l'amour porté à son épouse et à son enfant l'aide à s'éloigner peu à peu de son rêve de jeunesse de retrouver un jour sa Russie natale. Il a pu faire l'acquisition d'un terrain alors en pleine campagne près d'Arpajon et, passionné d'architecture, y construire de ses mains une petite maison de villégiature. Il l'entoure d'un beau jardin qu'il entretient avec amour, donnant le goût des fleurs à sa fille Marianne qui le gardera toujours.
Mais, souffrant d'arthrose de la hanche, il est victime en mai 1969 d'un accident vasculaire-cérébral, et décède le 13 mai à l'hôpital Necker à Paris.