Armand Manago Guérin V

Armand Manago Guérin V, parfois appelé par erreur Armand-Marie Guérin, est né à Paris le 10 octobre 1913. Son père était le peintre Vincent Manago, d'origine sicilienne.

Le jeune armand avec son père vincent devant sa gallerie de tableaux vers la fin des années 20

Photo famille Manago

Il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Douai à 14 ans puis il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il étudie avec Jean-Pierre Laurens jusqu'en 1939. Pendant la guerre, il est pris dans une rafle en 1944 et envoyé à Buchenwald et et à son "kommando" des mines de sel de Stassfurt. Là, il recréait chaque jour une vue de Paris, dans son imagination. Par chance, il échappe à plusieurs reprises à la mort notamment lorsqu'un SS lui brise son fusil sur le dos pour le punir d'une faute anodine. Survivant à une marche de la mort où moururent des milliers de prisonniers, il est finalement libéré par les russes en mai 1945. Il pèse alors moins de 32 kilos.

Le commando Statfurt de Buchenwald (tableau par Armand Manago)

Il réfléchit à propos de la peinture et, petit à petit, vient à rejeter la perspective occidentale de Léonard de Vinci (depuis la Renaissance) au profit de celle des primitifs, à l’instar d’autres peintres contemporains, tels le Douanier ROUSSEAU, BOMBOIS ou BEAUCHAMPS. Comme tous ces peintres, il préfère être appelé "primitif moderne" plutôt que naïf.

En 1947, il épouse Marianne Grunberg-Manago, qui deviendra plus tard une scientifique de renom en biologie moléculaire. Comme ils aimaient à le rappeler tous les deux dès qu'ils en avaient l'occasion, pour devenir un bon scientifique, il faut aussi être un artiste et pour devenir un bon artiste, il faut également être un scientifique.

Entre 1949 et 1955, il est sous contrat avec la galerie Bing - Paris qui lui achète l'intégralité des tableaux qu'il peint pendant cette période. Le travail de Guérin, c'est le Paris tendresse, un Paris rêvé, recomposé, parfois même imaginé. Ce regard frais et joyeux sur la capitale, ses quais, ses péniches, ses monuments, un fiacre ou une jeune fille qui attend son amoureux, ce n'est pas la démarche habituelle des peintres naïfs à qui il est souvent assimilé. Voila autre chose que la reproduction exacte de la réalité chère au Douanier comme à ses épigones. Nous attire surtout dans ce Paris aux couleurs tendres avec ses drapeaux qui claquent au vent, cette recherche obstinée du bonheur que le prisonnier doit trouver en lui chaque matin par sa volonté, comme le philosophe Alain nous l'a appris...

Expositions personnelles:

• 1946: Exposition à la galerie Clausen - Paris.
• 1948: Exposition à la galerie Boudy - Paris.
• 1948: exposition à Tokyo
• 1956-1972: expositions à Caracas, Londres (Galerie Malborough), Milan (Galerie Finarte), New York (Duvien, Niveau, Far ... Galleries), Bruxelles (Galerie européenne), Genève (Galerie Ferrero), Los Angeles, Stockholm, Düsseldorf (Galerie Nibelung).
• 1972: Musée d'art du Petit Palais - Genève.
• 1972-1974: Florence - Milan.
• 1976: Brésil.
• 1982: Exposition à la galerie Verrière - Lyon.
• 1983: Expose à la mairie de Villeurbanne, aux galeries Guiot et Marcel Bernheim (Paris}, galerie Jan de Moere (Bruxelles).
• 1999: Exposition au Krannert Art Museum - Urbana (USA).