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Marianne Grunberg-Manago

Fille de Vladimir Grunberg et Catherine Riasanoff Grunberg, épouse de Armand Manago, mère de Michel Manago (né en 1961) et Catherine Manago Baudin (née en 1955), Marianne Grunberg-Manago est une biochimiste française et directrice de recherche au CNRS. Elle est la première femme présidente de l'Académie des sciences (1995-1996), elle a découvert des étapes clés de la traduction génétique.

Descendante du pédagogue Suisse Pestaotzzi par sa grand-mère paternelle (Marie Gindus) et du Prince Varègue Riourik de Novgorod par sa grand-mère maternelle (Véra Tatitscheff), elle naît pendant que sa mère finit des études d'architecture. Sa famille fuit la Russie soviétique alors qu'elle a neuf mois et émigre d'abord en Allemagne puis en France. Elle arrive à Nice quand elle a douze ans et obtient un baccalauréat à 17 ans. Elle fait un certificat de littérature comparée (1940), puis s'oriente vers des études scientifiques, obtenant une licence de sciences à l'université de Paris (1943) puis un doctorat en 1947. Elle fait de la recherche au laboratoire de biologie marine de Roscoff puis part aux États-Unis où rejoint le laboratoire de Irwin Gunsalus à l'Université d'Illinois à Urban-Champaign, puis le laboratoire de biologie moléculaire de Severo Ochoa à New York en 1954. Elle y découvre la polyribonucléotide nucléotidyltransférase, une enzyme qui va bouleverser la recherche sur l'hérédité en permettant une meilleure compréhension des mécanismes de réplication de l'acide désoxyribonucléique.

Elle revient en France où elle devient en 1961 directrice de recherche au CNRS. Elle est professeure associée à l'université Paris 7 (1977-1982) et à l'université Harvard (1977).

Elle est élue correspondante de l'Académie des sciences française le 31 octobre 1977, puis membre, au sein de la section biologie moléculaire et cellulaire, le 1er mars 1982. Elle est présidente de l'Académie des Sciences (1995-1996), devenant la première femme à occuper cette fonction. Dans les années 80, elle est successivement élue en tant que membre étranger de l'American Academy of Sciences, de l'académie des sciences de Russie et de l'académie des sciences d'Ukraine puis de la National Academy of Sciences aux Etats Unis.

Dans les années 1970 et 1980, elle a été l'instigatrice de nombreuses conférences scientifiques conjointes et échanges avec des chercheurs soviétiques, à une époque où ces échanges étaient complexes.

Marianne Grunberg-Manago élucide de nombreuses étapes de la traduction génétique (« initiation » des chaînes protéiques, rôle des ribosomes, interactions codons/anti-codons). Elle est membre de l’Organisation européenne de biologie moléculaire dès sa création en 1964.

Distinctions

  • Première femme à diriger l'Union internationale de biochimie
  • 1966 : Prix Charles-Léopold-Mayer de la Société de chimie biologique5.
  • 1977 : membre étranger de la New York Academy of Sciences (1977)
  • 1978 : membre étranger de l’American Academy of Arts and Sciences
  • 1982 : membre étranger de la National Academy of Sciences
  • 1988 : membre étranger honoraire de l’Académie des sciences russe
  • Commandeur de l'ordre national du Mérite
  • 2008 : grand-officier de la Légion d'honneur

Essayage du costume d'académicienne réalisé par Pierre Cardin.

Pièce jointe : 4ème de couverture du journal libération 1995 :